Le Conseil du Département de Chimie réuni le jeudi 9 juin 2016 a adopté la motion suivante pour faire part de ses inquiétudes concernant les économies à réaliser sur les postes.

Dans le contexte actuel de regroupement d’établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche pour créer des pôles d’excellence, il est choquant de constater les disparités dans la répartition et l’attribution des moyens entre ces établissements.

Alors que les Universités se doivent d’accueillir l’ensemble des bacheliers, qui sont en nombre croissant, leurs situations budgétaires sont de plus en plus critiques : elles voient leurs moyens diminuer et se trouvent contraintes de geler/supprimer des postes pour ne pas augmenter leurs masses salariales. Or comment peut-on assurer un enseignement et une recherche de qualité dans ces conditions ?

Pour l’Université Paris-Sud, le coût du GVT en 2016, conduit, outre le gel des ATER, à geler/supprimer environ la moitié de la cinquantaine de postes d’enseignants-chercheurs publiables. Pour l’UFR des Sciences en particulier, cela se traduit par 2 postes sur 3 qui ne seront pas mis au concours en 2017. Mais qu’en sera-t-il en 2018 ?

Ces suppressions ont des conséquences importantes sur l’offre de formation mais aussi sur la recherche à laquelle elle est adossée. Comment motiver des maîtres de conférences sans perspective de carrière ? Comment attirer des jeunes dans des disciplines fondamentales sans perspective d’embauche ? C’est l’avenir qui est en jeu... Malgré ce contexte, le Conseil du Département de Chimie a décidé de définir l’ensemble des postes publiables indispensables pour assurer les enseignements proposés dans les formations et poursuivre une recherche de qualité.

La situation est difficilement acceptable et ne peut pas durer. En conséquence, le Conseil souhaite que la Présidence défende auprès de la CPU une position ferme visant à demander au gouvernement de financer le GVT dans le socle de la masse salariale afin d’éviter les suppressions de postes.